[Essai] Le F16 Fly Eagle Jet (FEJ)

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autorot
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[Essai] Le F16 Fly Eagle Jet (FEJ)

Message par autorot »

Le F16 1/8 de Fly eagle Jet
Novembre, 2007, comme à mon habitude je me "balade" sur internet en quête de nouveautés et de bonnes affaires. Je repère alors une nouvelle marque dans le paysage des fabricants de Jets ARTF asiatique : Fly Eagle Jet


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3 modèles sont au catalogue, un F15 à l'échelle 1/9,5 , un F 16 au 1/8 et un AT 3, avions d’entrainement taïwanais.Je rentre en contact avec James, l’interlocuteur commercial, tout cela me parait sérieux, et me voilà en train de passer commande du F 16 au 1/8, incluant le train rentrant, les réservoirs et la tuyère. Enfin il ne me manquera que la partie radiocommande et le réacteur. Plusieurs décorations sont proposées : Israël air force, Edwards, Thunder Bird; us air force, tiger Meet …J’ai pris soin d’éviter le gris et le camouflage, dont la visibilité en vol est aussi plus problématique. Il s’agit d’un point capital en jet RC.
Nous sommes maintenant début décembre, je vais recevoir l’un des tous premiers modèles commercialisés par Fly Eagle Jet, le premier en France. Le numéro de suivi du colis m’indique que mon nouveau jouet est bientôt là.

Description du contenu


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Dix jours après ma commande, le livreur sonne à la porte. Nous réglons les formalités administratives, frais de douane et TVA, me voilà impatient de déballer ce bel oiseau.
Le conditionnement du colis est sérieux, tous les éléments sont emballés séparément dans du papier bulle, correctement immobilisé et protégé. Inventaire et contrôle, rien ne manque, aucuns dégâts durant le transport, tout cela est parfait.
D’emblée, je suis frappé par la qualité de la peinture. Le travail réalisé est soigné, très probablement meilleur que ce dont la plupart d’entre nous sont capables ! C’est clairement du travail de professionnel !
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L’avion est intégralement moulé en fibre de verre, ailes creuses avec une structure interne en bois et peau en sandwich fibre/balsa collée sous vide. Les raccords et plans de joint sont invisibles, tout s’assemble impeccablement sans jeu parasite, sans décalage. Voilà un avion qui sera rapidement en état de vol ! Une trentaine d’heures de travail devrait suffire.

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Nous sommes ici loin de la caricature des avions Chinois bon marché, mal collé, lourd avec un gel coat cassant, etc. Le travail de la fibre est maitrisé, sans être au niveau de meilleures constructions occidentales. La résine est correctement tirée, il n’y a pas de surépaisseur ou abondance de résine, la proportion gel coat, fibre+ résine est optimale.
Les couples sont collés soigneusement dans le fuselage, sans congé de colle superflu. Le bois utilisé est du contre plaqué multiplies de qualité pour les couples supportant les trains rentrant et du bois de qualité plus modeste, mais suffisant pour le restant.
Les traverses support de train en CTP multiplis de 5 mm sont par ailleurs renforcées par une plaque en époxy/fibre de 3 millimètres d’épaisseur. De quoi réaliser des appontages en toute sécurité !!
Le train rentrant en aluminium est de type oléo, amortissement mixte ressorts et charge d’huile/pression d’air. Il est taillé dans la masse, usinage précis et sans jeu excessif. Tout cela transpire la solidité et la fiabilité.
Les roues sont montées sur roulements et les pneus gonflables.
Le freinage est assuré par un astucieux système à plaquettes frottant contre la jante, Il s’agit donc d’un mélange de freins à tambour et de freins à disque.
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Les jets sont assez lourds, volent et roulent vite, aussi les efforts encaissés par le train sont importants, bien plus que sur tout autre modèle.Il doit être compact, léger et fiable, ajouter à cela l’aspect maquette recherchée sur certaines machines.
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La commande de la roulette avant se fait via un classique câble aller/retour. Il conviendra d’installer un système à votre convenance permettant d’écarter les câbles de la jambe lors de la rétraction. Dans le cas contraire, le risque est de voir la jambe ou la roue se prendre dans les câbles, ce qui aura pour conséquence la non sortie du train avant et donc un atterrissage sur « le nez », qu’il a fort joli d’ailleurs !
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L’assemblage


Le manuel de construction est directement disponible sur le site internet de Fly Eagle. Pas de long discours, juste une quarantaine de photos détaillées des différentes phases ainsi que les débattements et position du centre de gravité. Cela est minimaliste mais largement suffisant pour le type de client à qui s’adresse cet appareil, des modélistes expérimentés en matière de construction et de pilotage.
Aussi, je ne détaillerais pas ici l’assemblage de cet avion dont la préfabrication est extrêmement poussée.

Je vais vous décrire les grande étapes et détailler quelques astuces où modifications mise en œuvre, dont le but est de fiabiliser au maximum le fonctionnement d’un jet RC.
Vous avez la possibilité lors de l’achat, de prendre l’option « extra works ». Il s’agit du montage des trains, trappes, vérins et réservoir. Cela peut être intéressant car il faut avouer que l’espace pour fixer les charnières de trappe et les vérins, notamment pour la roulette avant est vraiment exigu… cela pourra éviter quelques « cris » et est réalisé tout à fait correctement par Fly Eagle Jet. Mais que reste t-il à faire ?

- Coller les charnières bâtons puis les gouvernes.
- Installer les servos et le système de commandes
- réaliser le câblage électrique, le circuit pneumatique et de carburant
- Installer le réacteur et la tuyère d’extraction à double paroi
- Installer le système de réception, régler tout cela, contrôler….Et
- Aller voler !

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Mon F 16 était parmi les premiers modèles livrés par Fly Eagle Jet dans le monde, et probablement le premier en France. Aussi j’ai eu quelques petits défauts que je vous détaille ci-dessous. Le principal étant que le SAV de la marque a parfaitement fonctionné et j’ai rapidement reçu les pièces de remplacement. Cela aura permis de le tester !
Les kits livrés depuis ont été modifiés et ne pressentent normalement plus ces défauts. Je vous recommande néanmoins de contrôler cela et de contacter James le cas échéant. Il faut d’ailleurs souligner la réactivité et la disponibilité de James, l’interlocuteur commercial. Réponse à vos mails dans la journée, voir moins, selon le décalage horaire. Cela est assez rare et notable ! Je vous indique également quelques astuces ou améliorations que vous pourrez envisager mais qui ne sont pas obligatoire.

Le train et les trappes :
Lors des premiers essais, il s’est avéré que les vérins de trappe fuyaient abondamment ! Problème de tolérance d’usinage? de conception? Fly Eagle sous traitait la fabrication de ces pièces et a maintenant investit dans des machines CNC moderne.
J’ai également noté que le verrouillage du train était très efficace voir un peu trop aigu, ce qui risquait de bloquer le train dans certaine configuration. Un petit coup de lime plate pour adoucir l’arrête d’usinage a permis de retrouver un verrouillage plus souple mais tout aussi efficace.
L’installation pneumatique fait appel à deux circuits indépendants : Le premier pour les trains + trappes et le second pour les freins. Chacun est composé d’une valve de remplissage, d’un manomètre, de différents raccords, tuyauteries, d’un réservoir et de distributeurs de commande. Etanchéité devra être soigné afin d’éviter de futurs déboires…

Les réservoirs:
Sur mes réservoirs, les bouchons ne convenaient pas à l’usage du carburant pour réacteur. Ils se désagrégeaient rapidement ce qui provoquait une fuite importante, identité à l’atelier, avant le premier vol !
Comme pour les vérins de trappes, j’ai reçu rapidement les pièces de remplacement.Pensez également à bien nétooyer ces reservoirs, même ( et surtout!) s'ils ont été moné en usine!
Par sécurité j’ai renforcée le plan de joint des réservoirs avec une bande de tissu de verre de 2 cm. Puis contrôlé l’étanchéité : mise sous légère pression d’air en immergeant le réservoir sous l’eau, il ne doit pas y avoir de bulles, synonyme d’une fuite de carburant dans la cellule. Cela pourrait être dramatique en provoquant un incendie en plein vol !
L’installation du circuit carburant peut se faire de plusieurs manières.
Soit les deux réservoirs principaux sont en parallèles et se vident dans la nourrice où aspire la pompe du réacteur.
Soit le tout est en série, un coté se vidant avant l’autre.
S’il y avait eu trois réservoirs (deux latéraux et un central comme sur mes autres modèles), j’aurai mis les deux premiers en parallèle se vidant dans le troisième, lui-même raccordé à la nourrice.
Ici, le modèle est compact, les réservoirs sont au centre de gravité et il n’y en a que deux , proche de l’axe central du modèle. Je les ai donc, pour plus de simplicité, tous placés en série.
Cela diminue également le risque de voir des bulles arrivées à la nourrice mais augmente les pertes de charge dans les tuyaux. J’ai donc utilisé de la durite de 6mm au lieu de 4 pour relier les réservoirs. Le résultat donne satisfaction et le déséquilibre de vidange est imperceptible en vol.

Les commandes de vol :
Les élevons sont munis d’axe en carbone et pivotent dans un tube en laiton. Simple, léger, peu de frottement, efficace et sans jeu !
L’équilibrage de cette gouverne est ici inutile. Les volets sont légers, l’axe de rotation est très bien placé par rapport au centre de gravité et surtout au centre de poussée, aussi il n’y a aucun problème en vol. Un grand nombre de F16 FEJ volent ainsi. Le plus important est l’absence de jeux parasites.
L’équilibrage statique d’une gouverne est surtout utile au sol. Il permet de limiter les efforts en statique sur les servos et protège leurs pignons des chocs subis sur piste bosselée ou lors de contacts virils à l’atterrissage. L’inconvénient de l’équilibrage est l’ajout de poids, souvent non négligeable, à l’extrême arrière de l’avion. Cela sera à prendre en compte pour le centrage à venir si vous le réalisez.
J’ai pour habitude d’équilibrer les gouvernes monobloc uniquement lorsque le constructeur le préconise suite à ses vols d’essais, ou lorsque l’ajout de masse ne pénalise pas le centrage ou bien lorsque la dimension et le déséquilibre de cette gouverne sont tels que les servos pourraient en souffrir. Dans le cas de ce F 16, en utilisant des servos haut de gamme, clairement surdimensionné, tout risque est écarté. Après maintenant une saison de vol, parfois à vitesse très élevée, je n’ai eu aucun problème de flutter.
Les ailes sont munies d’une clé en carbone s’insérant dans le fuselage via une solide fixation à pince en aluminium, fixée sur le couple principal.
Les servos d’ailerons se montent dans un astucieux support qu’il conviendra de parfaitement collé à l’intérieur de l’aile. Attention, il y un sens.. Un montage à blanc est conseillé. Pour ma part j’ai renforcé le collage avec une petite bande de tissu de verre + époxy.

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L’équipement :
J’attire votre attention sur ce chapitre. Un jet est un modèle potentiellement très dangereux. Il ne n'est pas question de faire de fausses économies sur l’équipement. Il s’agit de retenir des solutions éprouvées et de les installer proprement. Il faudra faire pratique, ergonomique et fiable.
Concernant les servos, les pignons devront être métalliques ainsi que les palonniers. Les commandes doivent être exemptes de jeu et ne pas oublier que le maillon le plus faible fait la résistance de la chaine.. Les chapes sur roulements ou sécurisées, ainsi que les tiges de 3mm fournies dans le kit sont parfaitement adaptées.
Les servos utilisés sont :
Elevons : JR DS 8911, digital de 25 kg de couple, pignons métalliques et roulements. Ce servo est une star dans le milieu des jets, fiable, puissant, précis, probablement le plus utilisé. Un servo de 11 à 15 kg devrait être suffisant. Moins serait prendre des risques… inutiles !
Ailerons : JR DS 8511, digital 15 kg de couple, pignons métalliques et roulements. Ici 8 à 10 kg pourront suffire
Dérive ; JR DS 3401, mini digital 4,3 kg de couple, pignons métalliques et roulements,. Sur les derniers F 16 produit, il semble que la commande est été modifiée. Elle est maintenant réalisée par le pied de dérive à l’aide d’un servo de taille standard.
Roulette AV : standard graupner C5077
Du coté de l’alimentation, il n’est pas question sur une telle machine, avec des servos pouvant consommer 3 A chacun en pointe et des longueurs de fils importantes, de tout connecter directement sur le récepteur.
La plupart des jets sont équipés de boiter possédant une double alimentation régulée, un multiplicateur de sortie, une amplification et filtrage du signal. Pour ma part j’utilise avec succès les boitiers Emcotec ou Weatronic. Les power Box sont aussi parfaitement adaptés.
Le F16 est donc équipé d’un Emcotec DPSI RV mini 6. La puissance est fournie par deux Accus LIPO 2S 1800 Mah, dont la tension est régulée à 5,6 V par le DPSI.
Le récepteur est un modèle haut de gamme de JR, le RS 10 DS en 72 mhz, frère jumeau du graupner SMC DSCAN : SPCM à synthèse de fréquence et double changement.
Pour contrôler le train, les trappes et le frein vous pourrez utiliser les distributeurs mécaniques fournies dans le kit, pilotée par des micro servos ou bien des distributeurs électroniques (électrovannes), comme les jet tronics qui équipent mon F 16. Vous aurez besoin de deux distributeurs double effet (train et trappes) et d’un distributeur simple effet (frein). Si la programmation de votre émetteur ne le permet pas, vous devrez également installer un séquenceur de trappe.
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Le réacteur :
Concernant la motorisation un réacteur de 6 à 10 kg de poussée conviendra.L’optimum étant de monter un réacteur de 90 mm de diamètre : Wren MW 54 super sport, simjet 1200 AES , P70, Merlin 90, Gbooster 80…
Ces moteurs sont très légers, moins de 1kg, consomment peu et délivrent, pour les modèles les plus récents, 8 à 9 kg de poussée avec un temps de réponse excellent.

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Un réacteur de 110 mm de diamètre (classe K66) comme les P 80, P120, simjet 2200 ou 2300, jet central Falcon..Etc sera utilisable, mais le surpoids associé (+ 500 grs) et la consommation supérieure rendront au final votre avion plus lourd, moins performant avec une autonomie réduite.
Il est également possible de monter un réacteur plus petit, comme le P 60 ou le jet central Super Bee, en position arrière, directement sous la dérive, sans tuyère d’extraction. Cela aura pour avantages un gain de poids (400 grs), un gain de place au centre du modèle et surtout évitera de perdre quelques précieux et chers grammes de poussée dans la tuyère.
Dans tous les cas, afin d’obtenir un centrage correct sans ajout de plomb, à environ 145 mm du bord d’attaque pour le premier vol, il faudra placer l’électronique et les accus le plus en avant possible. J’ai, pour ma part aménagé une platine sous le cône avant amovible. Après avoir soumis cette modification à Fly Eagle, ils l’ont incorporée sur les nouveaux kits.

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Pour l’alimentation en carburant, je vous recommande vivement l’usage d’un réservoir tampon ou nourrice (UAT) qui, monté en série entre les réservoirs principaux et le moteur, permet de s’assurer que quelque soit la position de l’appareil, aucune bulle d’air ne parviendra au moteur. Le même système est utilisé en hélicoptère pour fiabiliser l’arrivée de carburant lors des figures de voltige.
Vous disposez de deux réservoirs de 1 litre soit 2 litres utile au total. C’est un critère important à prendre en compte pour le choix du moteur.
Mon modèle etait équipé initialement d’un simjet 1200 AES GE de 7,5 kg de poussée puis d'un merlin 90 de 9,5 kg de poussée.
La masse finale, identique, est de 9,5 kg, soit environ 11 kg avec les pleins, près à décoller.Compte tenu des dimensions de l’avion, de sa surface alaire généreuse, ce poids est tout à fait raisonnable, voir même dans la plage basse en comparaison des autres F 16 de même échelle.
Il faut savoir qu’en jet, le fuselage est bien souvent porteur et participe pour une large proportion la portance de l’avion. De plus le F16 dispose d’APEX qui sont des prolongements d’aile, porteur, sur les flancs du fuselage.
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Essai en vol : :

Rendez vous pris avec les amis du Jet Team Sud Ouest sur la BA 120 de Cazaux, notre terrain de prédilection. Les principales vérifications ont eu lieu à l’atelier. Etanchéité des circuits pneumatiques, de l’alimentation en carburant, réglage radio, centrage sont correctes et conformes aux instructions de Fly Eagle Jet. Il reste maintenant à contrôler le fonctionnement du réacteur et de l’ensemble radio.Remplissage des réservoirs d’air et de carburant puis direction l’air de démarrage ou m’attends un coach et l’extincteur.
Ces deux éléments sont OBLIGATOIRES !!
Le coach sera une aide précieuse en cas de problème. Il n’est pas nécessaire que ce soit un pilote de jet expérimenté. Il devra savoir être discret et vous distiller les informations essentielles : risque de passage dans le soleil, présence d’intrus dans le domaine de vol (oiseaux, autre avion) .. Et surtout pour tout ce que vous n’auriez pas prévu !
La portée est testée au sol, réacteur en fonctionnement, antenne d’émission rétractée.
Le réacteur, simjet 1200, est ensuite essayé sur toute sa plage de fonctionnement en contrôlant les paramètres de vitesse, température et puissance pompe.Tout est parfait.
On refait les pleins… et Alignement, mise plein gaz, on garde l’axe piste et après une bonne prise de vitesse (j’ai de la place !!) une légère sollicitation de la profondeur propulse le F16 dans les airs.

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Je rétracte le train, longuement testé et vérifié au sol, et prend de l’altitude en entamant le premier virage. C’est à ce moment précis… que le réacteur décide de s’arrêter… aille… le tout droit n’est pas possible, déjà trop loin. J’ai assez de vitesse et d’altitude pour finir mon virage et revenir en vent arrière, faible ce jour là,, décalé par rapport à l’axe piste. Je laisse le train sortie, conserve la vitesse, c’est le seul paramètre, vitale, dans une telle situation. Je négocie l’arrondit train rétracté sur les abords peu hospitalier de la piste.. le F16 cabre, cabre encore, je laisse approcher le sol et … il parachute, à faible hauteur, sans décrocher, dans les herbes et buissons épais ! Rien, intact.. Le touché a été assez doux… heureusement, le train était rentré, la finesse y a gagné et il y avait un risque de tout arracher en touchant les abords de la piste ouf.. On rêve de mieux pour le premier vol d’un modèle.Cela aura un moins le mérite de me rassurer sur un point, l’avion est vraiment très sain, plane correctement (pour un jet !!) et tolère bien les grands angles, sans tendance vicieuse.

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Le second vol aura lieu après avoir déterminé la cause de ce calé.. Et des quelques autres que j’avais subit avec mon rafale et mon F15…. Je cherche les points communs, fait des tests avec du matériels neuf..etc.. Et enfin.. Nous découvrons la cause de ces calés moteurs alors que plusieurs autre jet RC en sont victimes sur la piste de Cazaux … le point commun à tous, est le modèle d’ECU du réacteur (digitech) et la zone des extinctions, à proximité d’un puissant radar de la base, en service en permanence.
Ce modèle d’Ecu, bien que fonctionnant parfaitement en bien d’autre lieux , est en fait perturbé par ce radar. J’ai par la suite changé tous mes ECU Digitech pour des Gaspar Fadec V 6, boitier ALU, plus aucun problème!
Le second vol et tous les suivants, seront un régal, alternance de passage lent, de montée verticale, Derry turn, oreille, looping vertigineux, vol tranche (pleine vitesse pour tenir), tonneaux, facettes, passage piste…

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Dans le cadre d’essai sécurisé, sans public, et afin de sensibiliser le plus grand nombre sur les vitesses atteintes par nos modèles, nous avons installé un module GPS dans le F16. Le domaine de vol est une sphère d’environ 400 m de rayon centrée sur le pilote et la vitesse maximum enregistrée de 304,6 km/H en palier avec mon « petit » simjet.
La mise plein gaz s’est faite en vol horizontale, jamais en verticale ou piqué prononcé. Il s’agit là de vitesses extrêmes qu’il est inutile et dangereux d’atteindre mais permettent de vous donner une idée des capacités d’un tel modèle.
La poussée est donc largement suffisante, les verticales ne sont certes pas illimitée mais tous cela est très réaliste.

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Le décollage est une formalité et réclame, avec mon réacteur, environ 80 m voir moins en faisant un départ sur les freins. Pour information le GPS a fournit les indications suivantes : la vitesse de rotation est de 68 Km/h suivie d'une montée à 100 km/h. Le 0 à 100 est obtenu en 7 secondes !

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Pour atterrissage, le vent de travers et la voie étroite du modèle seront vos ennemis.

Pour le reste c’est du classique. L’avion n’est pas vicieux. Sortit du train on se reporte en vent arrière, base, alignement, maitrise de la pente de descente. L’avion est très stable au centrage retenue (reculé à 155 mm par la suite) et se cabre facilement pour casser la vitesse. On ajuste au moteur en évitant les approches tout réduit sous angle de plané. Préférer une approche plus plate, mais avec de l'incidence (avion cabré) avec toujours un peu de moteur et coupez juste avant l’arrondit. L’avion arrivera ainsi moins vite et vous aurez le temps de stabiliser votre arrivée.

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En jet, méfiance au dernier virage. Ce F16 est docile, mais prenez les bonnes habitudes. Ne pas trop incliner et si le vent n’est pas parfaitement dans l’axe piste, il faudra être vigilant au sens de ce virage pour qu’il soit plutôt avec le vent de face. Il est difficile d’estimer la vitesse air du modèle dans cette phase, elle peut être bien plus faible que la vitesse sol… Une piste en dur d’une centaine de mètre sera adaptée à ce jet. Par contre l’herbe est franchement à proscrire, à moins d’un green de golf !La voie du train est étroite, et le risque est grand de ne pas réussir à décoller en bout de piste ou de partir en sous vitesse au risque de décrocher, même si l’avion est très sain à la masse et au centrage que j’ai obtenu.
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Conclusion:

Depuis le premier vol, qui remonte au printemps 2008, ce F16 a été remotorisé avec bonheur, par un merlin 90 en juin 2009.
Le plein potentiel de la cellule est alors accessible, il s'agit là, vraiment, de la motorisation idéal pour cet avion.
Ce petit F16 Fly Eagle Jet est une machine forte agréable à piloter et à regarder voler. Il bénéficie d’un rapport qualité/prix optimal pour cette catégorie de modèle. Un modèle réussi.
Il ne sera pas adapté pour débuter en jet. Un modèle d’entrainement type boomerang, seront préférable pour se familiariser avec cette discipline.Il sera un bon modèle de perfectionnement, raisonnable en termes d’équipement nécessaire et permettra une bonne transition vers des modèles plus grand, et plus complexe en réglage et pilotage. Vous pourrez très certainement réutiliser le réacteur de votre jet d’entrainement pour monter sur ce F16.
Il existe maintenant une version « advanced », avec un train rentrant maquette, un troisième réservoir central, l’ouverture du cockpit fonctionnelle et un large choix de décoration. Il prend ainsi un peu de poids et est à réserver à des moteurs de plus de 8 kg de poussée. Je pense sincèrement que cette version n'apporte rien.. voir le contraire, plus cher, plus lourd, et equipé d'option..inutile.. préférez la version basique à la advenced!
Plusieurs utilisateurs de ce F16 ont rencontré des problèmes de fiabilité de la tuyère (extracteur). Cela semble être fréquent chez Fly Eagle sur d'autre modèles. Soyez vigilant, et soignez l'installation par rapport au moteur. Ma tuyère a une quarantaine de vols et tient le coup, mais d'autre n'ont pas eu cette chance et il semblerait que je sois l'exception...!!

Fly eagle est une nouvelle marque asiatique qui monte dans le petit monde du jet. La gamme s’est sérieusement étoffée, avec de gros modèles au 1/7 (F15, F18), un F16 au 1/5,5. un hawk, un F14, un Tornado...Très prolifique.. peut être trop, car la qualité de ce F16 ne se retrouve pas necessairement dans tous leurs modèles. Il y a du bon...Et du franchement moins bon. Donc vigilance à l'heure du choix!



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Sébastien Borgeais autorot@club-internet.fr
Sébastien Borgeais
djdjm600
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Re: [Essai] Le F16 Fly Eagle Jet (FEJ)

Message par djdjm600 »

Salut à tous, super présentation Seb !

Vous pouvez retrouver :

Ma construction de ce F-16 sur http://www.dauch.fr/montageF16P1.html

Mes réglages et premiers vols sur http://www.dauch.fr/volsF16FlyEagleJet.html

Mes videos :
http://www.youtube.com/watch?v=ImW-eP5_p28[/video]
http://www.youtube.com/watch?v=wLNN9PWlaho[/video]
http://www.youtube.com/watch?v=LMnYp-Ko8Jc[/video]
http://www.youtube.com/watch?v=HD-7i6xrXpg[/video]

Et la cerise sur le gateau !!! la patrouille de mon F-16 avec celui de Seb :
http://www.youtube.com/watch?v=xc6oH02GGaQ[/video]

@bientôt
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tabecofly
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Re: [Essai] Le F16 Fly Eagle Jet (FEJ)

Message par tabecofly »

Super ça c'est un reportage :o

Beau travail Sébastien !!!! :D

A+

J-Marc
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Re: [Essai] Le F16 Fly Eagle Jet (FEJ)

Message par tabecofly »

Et aussi chapeaup pour ta page Frédéric :o

A+

J-Marc
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Re: [Essai] Le F16 Fly Eagle Jet (FEJ)

Message par toto34280 »

Je viens de faire l'acquisition de ce jet, et félicitation pour ce post très instructif. ...
alexjet
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Re: [Essai] Le F16 Fly Eagle Jet (FEJ)

Message par alexjet »

Très bon avion en effet je confirme,

Cependant attention lors du montage de bien vérifier les collages des inserts de dérives qui sont parfois trop léger et à la fixation du volet de dérive => risque de flutter (cela m'est arrivé...)
Le jet, le respect, les amis !
tarte volante
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Re: [Essai] Le F16 Fly Eagle Jet (FEJ)

Message par tarte volante »

bonjour,

je viens de récupérer un kit de ce F16 1/8 en version Advanced , ou avoir le manuel de montage ?

je le trouve pas sur leur site.
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